Expo :: Marilyn, la dernière séance - Bert Stern
Le musée Maillol rend un bel hommage à Marilyn en proposant les dernières photos d'une Marilyn belle, insouciante et fragile. Cet ensemble présenté du 29 juin au 30 octobre 2006 dépasse le simple statut de reportage et permet de retrouver une des stars les plus adulées dans toute sa fragilité.
En 1962, Bert Stern est un photographe reconnu pour la qualité de ses portraits ; c’est un chasseur d’icônes qui croque les stars les unes après les autres. Dans l’avion qui le ramène de Rome où il vient de photographier Liz Taylor sur le tournage de Cléopâtre, il caresse un rêve, celui de photographier Marilyn Monroe. Dès son retour à New York, il propose à Vogue un reportage photos sur Marilyn Monroe. La rédaction du magazine accepte cette idée avec enthousiasme. Les événements s’enchaînent rapidement, Marilyn accepte de poser pour lui. Bert Stern peut réaliser son rêve.
Plutôt que de la photographier en studio, il préfère s’installer dans une suite de l’hôtel Bel-Air à Los Angeles. L’éclairage est minimal, il attend Marilyn avec inquiétude. Viendra ? Viendra pas ? Marilyn est connue pour ses sautes d’humeur et ses caprices ; elle est devenue très fantasque. Elle vient seule, elle n’a que cinq heures de retard. La séance peut alors commencer.
Marilyn accepte de poser nue, le corps sans maquillage. Un rapport puissant, presque amoureux, s’installe entre le modèle et son photographe. Il la photographie douze heures sans s’arrêter. Le résultat est exceptionnel, mais trop dénudé pour Vogue qui propose à Bert Stern de la rephotographier, mais cette fois maquillée et plus habillée. Marilyn accepte de poser une nouvelle fois pour Bert Stern. Elle meurt un jour avant la sortie de son reportage dans Vogue.
La dernière séance est composée de 2 571 photos. Bert Stern choisit de n’en présenter qu’un petit nombre. Chaque exposition génère une nouvelle sélection de photos. En 1982, Bert Stern n’en retient que 59 pour un musée américain. Elles seront par la suite mises en vente chez Sotheby’s et deviennent la propriété de Leon Constantiner, un collectionneur newyorkais. Cette sélection remarquable est certainement le regard de l’artiste le plus intéressant sur son travail. ”